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mandala spirituel

En sanskrit, le terme « mandala » signifie « cercle magique ». Figure universelle d’harmonie, il se retrouve dans un très grand nombre de civilisations.

En premier lieu, il ne faut pas confondre le mandala et le yantra. Le mandala représente souvent des divinités alors que le yantra désigne un type de mandala composé uniquement de formes géométriques. Formes géométriques circonscrites dans un cercle. Ce qui rapproche réellement le yantra du mandala.

Selon Marie-Louise von Franz, le cercle est un symbole du Soi. « Il exprime la totalité de la psyché dans tous ses aspects, y compris la relation entre l’homme et la nature … Il souligne toujours l’aspect le plus important de la vie : son unité et sa totalité »

Le mandala selon les cultures

Le mandala se retrouve dans bien des cultures de notre planète. Dans l’art chrétien il apparaît par le biais des rosaces des cathédrales. M.L von Franz explique que les rosaces représentent le Soi de l’homme transposé sur le plan cosmique. Dans le culte primitif du soleil, les cercles sont appelés « roues solaires ». On en trouve gravées dans les rochers qui datent de l’époque pré-néolithique, un âge où la roue n’était pas encore inventée ! Dans les mythes ou les rêves, Jung explique que le mandala apparaît afin d’exprimer l’intégrité naturelle de l’être, voire la prise de conscience de cette intégrité.

A noter que chez les Indiens Navajos, les mandalas sont également présents : ils sont tracés sur le sable lors de rites de guérison afin de rétablir un équilibre intérieur perdu. En cas de maladie par exemple, un mandala sera tracé sur le sol, afin de signifier le retour de l’harmonie entre l’âme du malade et le cosmos. Le malade doit faire le tour du mandala avant de s’asseoir à l’intérieur du motif.

Symboliques spirituel du mandala

Le tracé du mandala apporte un sentiment de sécurité, d’harmonie. Tracer un mandala favorise l’intégration de la nécessité de la structure physique. Le coloriage permet de rééquilibrer le plan émotionnel. D’où l’utilisation de mandalas à des fins thérapeutiques : la structure et l’harmonie du mandala entrent alors en résonance avec l’être et tout ce qui le compose.

Dans les civilisations orientales, la contemplation d’un mandala est censée « inspirer la sérénité, le sentiment que la vie a retrouvé son sens et son ordre ». En Inde et en Extrême-Orient , les cercles servent effectivement d’instrument de méditation. Dans les peintures Zen, le cercle représente l’illumination, la perfection humaine. Et dans le lamaïsme des Tibétains, les mandalas – qui représentent en règle générale une déité et son entourage sacré – illustrent le Cosmos et ses relations avec le pouvoir divin.

Enfin, la forme du mandala peut se retrouver jusque dans l’architecture des cités : Plutarque raconte que Rome fut construite sur la base d’un cercle divisé en quatre parties. Selon Plutarque, Romulus avait fait chercher en Etrurie des architectes qui lui enseignaient des rites et cérémonies à célébrer « comme dans les mystères ». L’architecture prend donc sa dimension sacrée, au même titre que l’art religieux.

Figure universelle d’équilibre, d’unité et d’accomplissement, le mandala est présent dans bien d’autres civilisations et sociétés : Celtes, astrologues, ésotéristes… Et jusque dans des albums de coloriage pour enfants ! 

 

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