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Le meilleur environnement pour méditer

L’environnement y est pour beaucoup dans nos réussites et nos échecs. On surestime notre propre volonté pour changer nos habitudes tout en sous-estimant le pouvoir d’influence de notre environnement.

En étant dans le bon environnement, tout devient facile. A l’inverse, se battre contre son environnement demande beaucoup d’efforts pour de maigres résultats. Par exemple, je n’ai jamais autant médité que pendant ma retraite Vipassana et vous en auriez fait autant peu importe votre expérience. Si j’avais voulu reproduire cela directement chez moi, cela aurait été vraiment compliqué à la fois pour avoir la discipline de méditer et aussi pour ne pas avoir d’interruptions du monde extérieur. Dans le cadre de la retraite, on fait tout simplement parce qu’on n’a pas d’autres options. Pas besoin de se battre avec soi-même pour se motiver si on n’a pas envie, il n’y a aucune autre option au programme donc on médite naturellement.

C’est la même chose avec le Japonais. En étant à Tokyo, je pratique naturellement tous les jours sans faire d’effort particulier. Lorsque j’habitais en Bourgogne, cela me demandait beaucoup d’énergies supplémentaires. Il fallait me connecter à la plateforme de cours, écouter des audios pour suivre une leçon et faire quelques exercices de grammaire. Ce n’était pas très emballant.

A Tokyo, c’est juste naturel pour les besoins de la vie quotidienne. Je n’ai jamais eu l’impression de faire le moindre effort contrairement à la plateforme de cours et je n’ai jamais autant progressé.

Même chose pour l’écriture des articles de ce site, habiter à Tokyo me facilite la vie avec le décalage horaire. J’écris mes articles le matin (pendant la nuit en France) dans un café et tout est prêt avec une bonne marge de manœuvre. Travailler dans un café m’aide aussi beaucoup car je n’ai pas à me battre avec moi-même pour ne pas être distrait. Je m’installe et je laisse l’inspiration venir, je n’ai aucune autre option à ma disposition donc je fais naturellement. Je sais que ce serait plus compliqué en restant dans mon appartement car j’ai d’autres habitudes. Je n’ai pas besoin de faire appel à ma volonté et tout se fait facilement.

Notre énergie est limité donc c’est plus facile d’être dans le bon environnement pour avoir de meilleurs résultats avec moins d’efforts volontaires à réaliser.

Comment faire quand on n’est pas le bon environnement ?

Comme on ne peut pas forcément être dans un monastère ou dans un programme de retraite méditative pour méditer ou dans un café pour travailler, c’est important d’être indulgent avec soi-même et d’avancer en douceur. Et c’est pour cela que je limite ma méditation à 15 minutes le matin. Je n’ai pas la possibilité d’avoir une salle dédiée et souvent je ne suis pas seul donc je n’insiste pas. C’est très bien ainsi. C’est plus important que la méditation reste agréable à pratiquer et en harmonie avec la vie des autres. Cela serait idiot et n’aurait aucun sens si je devenais embêtant pour pouvoir toujours pratiquer seul et dans le silence. En même temps, dès que j’ai l’opportunité d’utiliser mon environnement pour me faciliter la vie, j’en profite. La clé est d’avoir la sagesse de trouver le bon équilibre qui s’adapte à votre propre situation.

« Il faut tenir une résolution parce qu’elle est bonne, et non pas parce qu’on l’a prise. » Lao Tseu

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